Épitaphe à une enfant
Parce que le temps du bonheur
T’a été refusé,
Ton cœur repose
Étranger aux roses.
Ton sang et ta chair furent
Ta plus somptueuse robe
Et la terre ne connut pas
La fermeté de ton pas.
Ici ta semence commence
Et s’arrête à la fois
–Ainsi l’on enterre le vaincu
À la fin du combat–,
Là où l’eau de novembre
Arrosera ta tendresse
Et l’aboiement d’un chien
Parlera en présages.
Toute ta vie immobile
Au toucher de la mort,
Qui domine les graines
Et moissonne les jeunes pousses,
Tu es restée bourgeon
Sans ouvrir, et plus jamais
Tu ne sauras l’éclat
Floral du printemps.
Traducción al francés por Henri Berger Martín